Patrick Malle

Zazen, le mouvement dans le non-mouvement

Pendant zazen, lorsque tout se pose, que la volonté laisse la place à une attention simple à la verticalité, gage de liberté de vie de chaque point du corps, on peut percevoir un rassemblement nourricier, hydraulique et porteur, qui amène une dilatation inspiratoire au-delà d’un mouvement volontaire.

Une extension subtile et totale se produit, le corps se dresse de lui-même, porté par un flux profond qui le tend vers le ciel.

C'est comme la sève minérale qui monte en s'insinuant dans le capillaire de l'arbre jusqu'à la feuille, qui la transforme et la renvoie nourrir le tronc jusqu'à la racine. Ce mouvement est purement physique, accompagné de l'activité métabolique des cellules de la feuille. Il est puissant et permet par exemple aux plantes herbacées de se redresser contre la pesanteur. Quand il s'épuise, la plante s’incline.

Chez l'homme, le capillaire ne va pas de la terre au ciel et du ciel à la terre, mais il va du milieu circulatoire nourricier à la cellule, lieu de vie et de communication au monde, puis de la cellule vers les structures constituantes de l'Homme (l'ego ?).

Les cellules distales sont souvent méprisées au bénéfice des organes sensoriels qui permettent de saisir les phénomènes du monde. Elles représentent cependant une myriade de lieux de réception de cet univers dans lequel elles ont baigné depuis l'origine de la vie. Empêchez la relation et le désordre suit.

Beaucoup de désordres analogues altèrent la liberté de l'homme et sa verticalité. Aux nombreux phénomènes physiques, affectifs, psychologiques, l'homme réagit par des actions inadéquates qui bloquent, non seulement les circulations énergétiques, mais la liberté distale du capillaire… De nombreux points d'acupuncture peuvent être concernés.

Un point cependant nous étonne : le 7 Rte, Lou Gu, Tai Yin Luo.

L'expérience de la gestuelle nous l’a fait sélectionner comme point capable de redresser le corps debout. C'est aussi le point sur lequel s'appuie la malléole externe quand on se place en position du lotus, et que l'on perçoit en zazen la sensation du dressement vers le ciel.

Une série de punctures immédiatement contrôlées par un exercice de simple appui monopodal permet d'assurer que le 7 Rte participe à un meilleur placement du bassin et de la ceinture scapulaire dans des conditions de tensions équilibrées.

Le 7 Rte a été comparé aux 9 Rte, 6 Rte, 2 Rn, et la puncture du 7 Rte a été modifiée localement…

Il apparaît que la propriété précédemment décrite, s'applique bien au 7 Rte et pas aux autres points.

Revenons à son nom et à ses propriétés traditionnelles :

• Perte de vitalité
• Bâillement (sans soulagement)
• Besoin de s'étirer (sans succès)
• Neurasthénie, tristesse
• Parésie et douleur du rachis
  et de l’ensemble musculaire participant à l'érection du corps.
• Douleur cardiaque
• Troubles d'absorption des liquides organiques,
  troubles abdominaux, malabsorption,
  pertes urinaires, rétention d'eau.

Tout cela évoque un syndrome de sécheresse interne avec mauvaise utilisation des liquides.

Comme si la cellule transformatrice n'était pas mise au contact des liquides ingérés.

Pas de sève minérale, ni nourricière.

Le nom même, Lou Gu, évoque :

Lou : suintement, filtration, transpiration

Gu : ravin, gouffre, et l'idée d'impasse

Puncturer le 7 Rte ne pourrait-il pas améliorer l'ensemble du fonctionnement des capillaires ?

Un point hui des capillaires en quelque sorte… ...

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