Qui est Yundong ?
Résumé : Yundong,
c’est à la fois le mouvement et être en mouvement. Une description objective de
ce qui bouge et une description subjective de celui qui bouge. L’objet et le
sujet du mouvement sont inclus dans les trois trésors sanbao au niveau de la structure, de la fonction et
de la conscience.
Le mouvement est décrit au niveau de la structure avec le système
musculaire dynamique et tonique.
Le mouvement est décrit au niveau de la fonction avec le système proteïque cellulaire et en particulier au travers de l’épigénétique. Le mouvement est décrit au niveau de la
conscience par la juxtaposition du texte chinois et d’un développement sur les
ondes scalaires. La réponse à la question s’élabore tout au long du texte dans
le mouvement de la vie en conformité avec les textes chinois.
Mots clefs : Mouvement – structure – fonction –
conscience – épigénétique – onde scalaire – sanbao – Lingshu
Lorsque j’ai vu l’affiche du congrès de Lille avec l’écriture chinoise
de Yundong
sur un fond quadrillé, quelque chose s’est figé en moi et a bloqué toute
production mentale sur le sujet, sa calligraphie étant à l’opposé de ce que je
concevais comme l’expression d’un mouvement. Cela a duré un temps certain au
point de ne pas avoir envie de me mouvoir vers le nord.
Et puis un
événement s’est produit un matin alors que j’étais en chemin entre la gare
Montparnasse et la gare de Vaugirard pour me rendre de Paris en Normandie. Il
faut d’abord emprunter un trottoir roulant puis sortir des souterrains du métro
par une série d’escalier à monter et à descendre jusqu’à la surface, avec une
série de mouvements où les jambes se plient et se déplient, où le pied se pose
tantôt sur le talon tantôt sur la pointe. Je traînais un sac à roulette de ma
main droite, le bras gauche replié sur la bretelle d’une sacoche pendue à mon
épaule gauche. J’étais en présence de mes membres supérieurs et inférieurs,
avec mes tendons, mes muscles et ma respiration, dans la marche.
Et voilà que je
me présente avec Yundong
devant un trottoir roulant dont le tapis en plastique noir se déroulait assez
rapidement au sol, sur des bobines, dans un bruit mécanique et des odeurs de
hall de gare. Deux piquets de métal à l’entrée du trottoir interdisaient le
passage aux gros bagages. J’ai donc, pour passer entre les deux piquets, écarté
mon bras droit pour faire passer le sac à droite du piquet et j’ai tourné la
tête en arrière pour surveiller la manœuvre. En même temps j’ai du lever mon
coude gauche pour rééquilibrer ma sacoche qui glissait et j’ai en même temps
posé mon pied gauche sur le tapis roulant.
D’un seul coup,
la terre et le ciel se sont séparés comme les valves d’une palourde. La terre
est devenue instable avec mon pied gauche fuyant vers l’avant, pendant que le
ciel essayait de maintenir la stabilité par l’arrière. Et me voilà de travers,
en complet déséquilibre, ma jambe droite au ciel comme si ma sacoche pesait une
tonne sur l’épaule gauche, avec mon sac à roulette comme seul point fixe
roulant sur la terre ferme. Heureusement que ma deuxième vertèbre lombaire
savait opérer des mouvements de latéralité, car je me suis retrouvé le pied
gauche en travers du trottoir roulant, en appui sur la malléole péronière
propulsée vers l’avant, la jambe droite dans les airs presque à l’horizontale,
le coude gauche préparant la chute tout en maintenant la sacoche, le buste en
banane et la main droite sur la poignée du sac qui roulait sur la terre ferme
moins vite que le tapis roulant. Ma tête dirigée en arrière pour surveiller le
sac avait bien vu que personne ne m’avait poussé, mais elle était déjà à la
hauteur de la rampe du trottoir roulant.
Dans l’instant où
la verticale passe à l’horizontale, tout se contracte dans le ventre, puis tout
se relâche lorsque le ciel reprend sa verticale au dessus de la terre. Miracle
de l’équilibre ! Je me suis redressé grâce à ma troisième vertèbre
lombaire, qui opérant un mouvement de torsion pour retrouver le centre de
gravité, a libéré la charge cervicale permettant à la tête de se tourner vers
l’avant pour porter les yeux sur la ligne du tapis roulant. C’est sur une seule
roue que le sac est arrivé sur le tapis. Ma sacoche a déroulé son énergie
cinétique et le mouvement de torsion tout en me redressant à permis de la
rattraper et d’équilibrer du même coup le sac. Sacoche, sac et Yundong se sont
alors laissés porter par le tapis roulant, chacun jouissant avec moi de la
verticale autoportée par la mécanique du tapis déroulant.
« Le cerveau
des hommes est ainsi fait que nous sommes assez bête pour ne pas le
comprendre » disait un philosophe [1]. Faire l’expérience de Yundong est une
chose, c’est la matière de la connaissance, mais ce n’est pas la forme de cette
connaissance, qui nous permet de concevoir cet événement dans l’espace et dans
le temps, dans ces deux formes « à priori » de la sensibilité humaine
définies par Kant.
Mais pouvais-je
après cet événement concevoir Yundong comme de
la mécanique, de la torsion ou de la gravité, coordonnées par un ordinateur
central? Ou alors le concevoir comme un déplacement dans le temps et l’espace
régi par les lois de la physique et de la cybernétique ? Ou bien encore me le représenter comme un
assemblage de neurotransmetteurs, d’influx nerveux, de fuseaux
neuromusculaires, de corpuscules ou de récepteurs maintenant la tête en
équilibre comme un fruit mur sur un arbre de vie ? Et puis pouvais-je
après cela croire encore que Yundong est un tas de viande articulée, plein de méridiens
curieux, obéissant à la loi élémentaire des cinq « qui font marcher »
l’univers sur des tapis roulants? Car en
définitive pouvais-je croire après cette expérience qu’il est possible
d’appréhender Yundong en dehors de soi-même ?
C’est pourquoi
j’ai choisis de faire un anthropomorphisme, c'est-à-dire d’expliquer quelque
chose de non humain par comparaison à un comportement humain. Cette dérogation
au paradigme scientifique étant à l’image de la médecine traditionnelle
chinoise, je me et vous pose donc la question : « Qui est Yundong ? ». Si vous répondez « moi »,
vous serez contraint, en vous en extrayant du système, de recourir à la masse,
à la vitesse, à l’accélération et à l’espace-temps pour décrire le mouvement de
votre univers physique. Avec cette définition le Chinois et le Français resteront
à jamais séparés, et les mouvements de la masse ne coïncideront jamais avec les
mouvements de l’esprit. Si vous répondez « je », il y a alors de
fortes chances, qu’en vous mettant dans le mouvement de la vie, sanbao traduit
par les trois trésors, devienne un seul trésor franco-chinois. Les trois
trésors shen, qi, jing sont
la manifestation des deux facettes
yin et yang d’un seul trésor ineffable. Ces trois trésors sont la
manifestation de notre existence, c'est-à-dire de la possibilité de nous placer
en dehors (ex-sistere) d’une origine. Nous ne pouvons
parler de notre existence qu’après la création, au niveau du trois, qui
reproduit le un originel par l’interpénétration des deux principes.
En effet si
« je » décide d’exister à un moment donné, il se place en dehors d’un
« non je » qui existe en même temps que lui. Quelque soit l’acte
initial qui permet à « je » de se créer ou de se manifester,
« je » est obligé d’échanger avec « non je » pour
poursuivre sa manifestation. Cet échange est l’origine de Yundong, un mouvement à la fois
spatial, temporel et énergétique. Yundong se traduit
ainsi par « mouvement » et/ou « être en mouvement ». Un
être, « je », est obligé de faire quelque chose par rapport à
« non je » pour avoir une existence de « je ». Ce faire,
cet échange, est l’essence du mouvement et il permet à un individu d’être. Sanbao nous
le dit à sa façon avec ses trois trésors : « un être fait pour
avoir » [2]. Le mouvement est donc
en mouvement trine et triple. Yundong est à la fois être et esprit, faire et énergie,
avoir et matière. Il s’en suit que conscience, fonction et structure,
analogiquement liés à shen, qi, jing ,
sont à l’œuvre dans Yundong par leur interaction mutuelle.
Yundong a une structure
La structure de Yundong présente
conformément à la terminologie chinoise ses trois niveaux. Sa manifestation est
duelle à chacun de ces niveaux. Le niveau du ciel est nerveux avec un cerveau
et une moelle épinière. Le niveau de la terre est dense osseux et articulaire.
Le niveau de l’homme est l’intermédiaire musculaire dynamique et postural. A
chacun de ces trois niveaux le yin/yang, principe de la dualité de notre
manifestation est à l’œuvre dans le mouvement : influx/efflux au niveau du
ciel, contraction/relâchement au niveau de la terre, ouverture/ fermeture au
niveau de l’homme. Au niveau de la terre la structure osseuse opère une flexion
/extension des os impairs et une rotation interne/externe des os pairs. Au
niveau du ciel les flux optiques et vestibulaires de perception permettent
l’intégration des distances et de la gravité dans le geste. Au niveau de
l’homme la mise en mouvement des muscles et leur arrêt dans la posture
permettent au ciel neurologique et à la terre squelettique de coopérer.
Alain Berthoz écrit dans « le sens du
mouvement » [3] : « Si l’on veut réhabiliter le corps dans
la neurobiologie moderne, il faut retrouver les règles qui sous-tendent ses
mouvements. Celles-ci ont été intuitivement comprise par les sculpteurs qui ont
su rendre les mouvements du corps. Ils nous enseignent que le mouvement
s’exprime d’abord par la posture, qui est un mouvement arrêté ou esquissé, la
forme dynamique de ce que Bernstein appelait « l’être prêt à
bouger ». La posture et le mouvement sont possible grâce aux deux
sortes de fibres musculaires qui nous habitent: des fibres yang foncées à contraction lente et durable, riches en
mitochondries et à faible consommation de glucose, et des fibres yin claires à contraction rapide et de
grande amplitude mais brève, pauvre en mitochondries et consommant beaucoup de
glucose. Les muscles riches en fibre yin se contractent lentement mais
durablement. Ils maintiennent les positions, donc l’arrêt du mouvement. Ce sont
les muscles de posture dits toniques. Les muscles riches en fibre yang se
contractent vite mais brièvement. Ils permettent le mouvement, ce sont les
muscles dits dynamiques. Certains muscles sont mixtes composés de chefs
toniques et de chefs dynamiques [4].
Les muscles
toniques maintiennent la position obtenue par les muscles dynamiques
synergiques, mais ils freinent et affinent également les mouvements des muscles
dynamiques antagonistes. C’est à dire que quand un muscle dynamique agit, le
tonique synergique se contracte aussi pour prendre le relais du muscle
dynamique et maintenir la position créée par celui-ci. Par exemple, le biceps
dynamique et le brachial antérieur tonique sont tous les deux des fléchisseurs
du coude. Lorsque le biceps dynamique se contracte, le brachial antérieur
tonique se contracte aussi pour préparer le maintient de la flexion du coude,
tout en inhibant et en freinant les fibres dynamiques du triceps brachial,
muscle mixte antagoniste qui réalise l’extension du coude.
La contraction
des muscles est déclenchée par une stimulation nerveuse cheminant le long des
motoneurones alpha issus de la corne antérieure de la moelle. Pour les muscles
de posture, l’excitation des motoneurones alpha se fait par l’intermédiaire des
fibres (II) qui sont issues de récepteurs annulo-spiralé
contenus dans le fuseau neuromusculaire au centre du muscle. Ces récepteurs
sont sensibles à l’étirement du muscle et à la vitesse de cet étirement. Ils
sont à la base du réflexe myotatique déclenché par
l’étirement du muscle sans intervention du cerveau. Les fibres (II) retournent
l’information à la moelle qui contracte le muscle par les motoneurones alpha.
Pour les muscles dynamiques, il faut un ordre du cerveau et ce sont des
motoneurones gamma qui relayent cette information de la corne antérieure de la
moelle aux récepteurs annulospiralés du muscle
simulant un pseudo-étirement du muscle dynamique, qui déclenchant le réflexe myotatique par les fibres ” I a” , retourne l’information à
la moelle. Cela permet en même temps d’exciter les motoneurones alpha du muscle
dynamique pour le contracter et d’inhiber les motoneurones du muscle tonique
antagoniste pour le relâcher.
Les récepteurs annulo-spiralés du fuseau neuromusculaire au centre du
muscle sont sensibles à l’étirement, mais il y a aussi des récepteurs de Golgi
situé à la jonction du tendon et du muscle qui provoquent le relâchement du
muscle si celui-ci se contracte trop longtemps contre résistance pour éviter
qu’il ne se rompe. L’information est alors véhiculée par des fibres « Ib » qui informe la moelle et déclenche l’inhibition
du motoneurone alpha, provoquant le relâchement du muscle. Le système ostéoarticulaire a aussi ses informateurs. Les récepteurs
de Paccini se trouvent dans la capsule articulaire et
sont sensibles aux brusques variations des mouvements articulaires. Par le même
principe ils inhibent le motoneurone du muscle contracté et relâche le muscle
s’ils sont excités. Cette propriété est abondamment utilisée dans les
manipulations articulaires en trust ou en cracking, tout comme les récepteurs
de Golgi sont utilisé dans les techniques d’étirement type Mézières.
Deux chaînes
musculaires ascendante et descendante antagonistes de posture équilibrant la
gravité travaillent en permanence pour que l’homme puisse rester debout. Elles
permettent de maintenir verticale une « colonne » faite de pièces
osseuses sinueuses et instables. Elles compensent les déséquilibres afin que le
crâne puisse garder le regard et l’oreille interne à l’horizontale dans tous
ses déplacements.
C’est à partir de
la posture du rachis que peut se déployer une dynamique terrestre. A partir de
cet équilibre, Yundong
peut ainsi réaliser au niveau du rachis lombaire une flexion de 60° et une
extension de 35°, au niveau du rachis dorso- lombaire
une flexion de 105° et une extension de 60°, complétée au rachis cervical par
une flexion de 40° et une extension de 75°. Ce qui donne par rapport à un plan défini par un carton serré entre les
dents une amplitude totale de 250° entre 110° de flexion et 140° d’extension
pour la totalité du rachis [5]. L’inflexion ou inclinaison latérale du rachis
est pour sa part limitée à 80° (20° pour les lombaires, 20° pour les dorsales,
40° pour les cervicales). La rotation totale est possible sur 90° (5° pour les
lombaires, 35° pour les dorsales, 50° pour les cervicales).
La structure ostéo-articulaire, musculaire et neurologique du mouvement
est indissolublement liée à sa fonction et à sa perception. La conscience du
mouvement et sa commande cérébrale mettent en jeu des référentiels multiples
qui dépassent la structure corporelle et sa fonction mobile. Les informations
du flux optique appréciant les distances, du flux vestibulaire appréciant la
gravité et du flux tactile appréciant le corps propre par rapport à
l’environnement sont intégrées à de nombreux autres signaux pour placer Yundong dans un
espace propre et une action temporelle planifiée.
Yundong fait la fonction
S’il est facile de dire « je »
quand la structure du corps se met en mouvement, il est moins habituel de le
faire lorsque la physiologie du corps fonctionne. Yundong désigne en chinois aussi
bien « la longue marche » de 34/35, que les déplacements de l’armée
chinoise ou bien les sports pratiqués aux jeux olympiques de Pékin, quand ce
n’est pas le pas de danse esquissé sur la piste ou encore le mouvement de la
vie elle-même [6]. Le mouvement est partout désigné, on l’aura compris, mais
surtout chez l’être en fonction.
Einstein, en établissant son équation
E=mc2, a posé une équivalence entre énergie et
matière accélérée au carré. Si l’on pouvait observer théoriquement au
microscope un atome de matière, on verrait « un tourbillon de poussière
filant au ras du sol dans le désert ». En éliminant le sable et le désert,
il ne resterait qu’un « vortex-tornade » invisible [7]. En regardant de loin, on verrait une sphère
floue dont la surface deviendrait moins distincte en se rapprochant, et
disparaîtrait si on en était tout prêt. L’atome n’a en effet pas de structure
physique et son observation n’est qu’un vide dans la physique quantique. S’il
est décrit en fonction d’une longueur d’onde ou d’un potentiel, il présente les
qualités et les propriétés de l’énergie ; si il est décrit avec sa masse
et son poids il se comporte comme de la matière physique. Est-ce que
« je » pourrait être constitué d’atomes en mouvement?
C’est Jean-Louis Bridinette
qui a défini l’énergie comme « une information en mouvement » [8].
Avec cette définition notre matière pourrait-elle être alors le mouvement de
cette information ? Deux modèles décrivent la transmission de cette
information. Le modèle de Isaac Newton d’abord qui est une circulation linéaire
de l’information. Il est utilisé par les biologistes classiques, qui pensent en
isolant des cellules, comprendre le fonctionnement de l’organisme à partir de
leurs éléments chimiques. Les réactions biochimiques se conçoivent alors comme
des chaînes de montage où un élément chimique entraîne une réaction, suivie de
la réaction d’un autre élément chimique, qui ainsi de suite transmet
l’information de façon linéaire. C’est sur ce principe que notre pharmacopée
intervient chimiquement sur un maillon de la chaîne pour en modifier le
processus final. Le modèle quantique ensuite décrit lui de manière holistique
une interconnexion permanente de flux d’informations. Un dysfonctionnement
biologique peut venir d’une mauvaise communication sur n’importe laquelle des
voies d’informations, toutes étant en intercommunication.
Depuis plus de vingt ans, de nombreuses
études (Libof 2004 [9], Goodmann
et Blank 2002 [10], Sivitz
2000 [11], Jin 2000, Blackman 1993, Rosen 1992, Blank 1992, Tsong 1989 [12], Yen-Patton 1988, etc…)
ont montré que la synthèse des protéines et la régulation de l’ADN et de l’ARN
étaient dépendante du spectre électromagnétique. Ainsi micro-ondes, basse
fréquence, fréquence radio ou acoustique et spectre de la lumière visible
contrôlent aussi bien la régulation des gènes que la différenciation cellulaire
ou la morphogenèse, la sécrétion d’hormone ou la croissance. Comme la vitesse
de transmission des signaux électromagnétiques est de l’ordre de 300 000
km en une seconde et que la vitesse de transmission d’un élément chimique
diffusant est de l’ordre du centimètre en une seconde, il est aisé de
comprendre quel type de signaux va être utilisé par les organismes vivants pour
survivre dans leur environnement. La survie et l’évolution sont bien sur
directement liées à la vitesse et à l’efficacité du transfert de l’information.
Nous avons vu que Yundong était né d’un échange
entre « je » et « non je » afin que « je »
continue à exister. Si « je » est une cellule et « non je »
son environnement, l’étude en devient rigoureusement scientifique. L’épigénétique étudie depuis une dizaine d’année la façon
dont la cellule continue à exister. Il avait déjà été observé qu’une cellule
énuclée, si elle ne pouvait se reproduire, pouvait pendant plus de deux mois continuer
à communiquer avec d’autres cellules et maintenir un fonctionnement
physiologique coordonné [13]. La conclusion logique en est que le noyau n’est
pas le « cerveau » de la cellule, mais sa gonade. La recherche s’est
donc orientée sur le « cerveau » qui transmet l’information à la
cellule, et l’étude de la membrane cellulaire est venue confirmer son tout
premier plan en matière de transfert de l’information. Une cellule continue à
exister, à l’instar de « je »,
par le mouvement des échanges avec son environnement au travers de sa
membrane. L’épigénétique a ainsi démontré (Pray 2004 [14], Silverman 2004) que la matrice d’ADN n’est pas la seule
déterminante dans la transmission des gènes, mais que les facteurs
environnementaux (alimentation, émotion, stress) modifient les gènes et les
transmettent aux générations futures en même temps que la matrice d’ADN
(Walter, Surani 2001 [15]).
J’avais appris pendant mes études que la
protéine était issue de l’ADN via l’ARN, mais Yundong agite aussi la science, et
maintenant en biologie, le flux d’information commence par un signal de
l’environnement qui passe à une protéine régulatrice, puis à l’ADN et enfin à
l’ARN dont il résulte la protéine. Si notre corps requiert plus de 100 000
types de protéines différentes pour fonctionner, chaque protéine prend une
forme physique donnée selon le squelette des divers acides aminés qui la
compose. Mais la forme de la protéine change aussi en fonction des charges
électriques fixées à chacune des extrémités du squelette, si bien qu’elle
devient un serpent si les charges des extrémités sont de même signe s’opposant
et dépliant le squelette, ou une tortue repliée sur elle-même si les charges
des extrémités sont de signe opposé, s’attirant l’une l’autre. La protéine est
donc Yundong
au même titre que « je », selon l’environnement à quoi elle se
lie.
La membrane cellulaire est constituée de
protéines qui vont permettre ou non le passage de matériaux et d’informations
au travers de la membrane. Les phospholipides, principaux constituants de la
membrane, interdisent le passage. Les parties phosphates de la protéine sont
situées vers l’extérieur ou vers l’intérieur de la membrane et sont chargés
électriquement puisque hydrophile, alors que la partie lipidique de la protéine
située au centre est hydrophobe constituant un isolant électrique. Cela permet
à la cellule d’avoir des polarités inverses des deux cotés de la membrane, mais
cela interdit le passage de signaux et de substances au travers de la membrane.
Yundong s’appelle ici protéine membranaire
intrinsèque (PMI). Le passage devient possible avec ces protéines hydrophiles
et polarisées qui vont se déformer selon les charges électriques avec
lesquelles elles se lient dans leur environnement ou à l’intérieur de la
cellule. Il y a ainsi des PMI réceptrices, véritables organes sensoriels de la
cellule, qui captent les signaux électriques, chimiques ou les champs
énergétiques de l’environnement. Chaque PMI réceptrice est adaptée et
spécialement syntonisée à chaque signal environnemental qu’elle doit lire. Il y
a aussi des PMI effectrices qui lisent
ces signaux et coordonnent ce qui est à accomplir pour le bon fonctionnement de
la cellule. Les protéines de transport en sont un bon exemple. Ces « protéines-canal »
sont en quelque sorte des olives dénoyautées, farcies ou creuses selon les
charges électriques de leur extrémité. Elles laissent passer ou pas les
molécules et les informations au travers de la membrane comme la
sodium-potassium ATPase qui permet de faire passer vers l’extérieur 3 ions
positifs de sodium en même temps qu’elles passent vers l’intérieur à chaque
tour de canal 2 ions positifs de potassium. Ainsi est réalisé un potentiel de
membrane, transformant la cellule en une pile biologique qui se recharge
constamment.
« La transduction de signal » est
devenue une branche scientifique spécialisée qui étudie ces couples de PMI
récepteur-effecteur et qui conclue que, contrairement à ce que beaucoup
croient, ce ne sont pas les gènes qui contrôlent leur propre activité mais les
PMI répondant aux signaux de l’environnement qui contrôlent la lecture des
gènes, permettant de remplacer par de nouvelles, les protéines épuisées.
Dans Yundong,
le caractère yun
signifie transporter ou l’armée en marche et le caractère dong signifie se mouvoir ou déplacer une accumulation sur la terre
pour la faire rebondir vers le ciel [16]. Mais qui est donc Yundong ? Un analogique de la transduction de
signaux ?
Si l’équivalence entre matière et énergie
est bien connue, celle entre énergie et conscience l’est moins et pourtant le qi est bien l’intermédiaire entre jing et shen dans les trois trésors.
Yundong est conscience
C’est le moment et le lieu de rappeler ici
comment les trois trésors sont présentés dans le chapitre 8 du Lingshu avec la
traduction de esprits, souffles, essences par C. Larre
et E. Rochat de la Vallée [17] :
1 - Le ciel en
moi est vertu
2 - La terre en
moi est souffles
3 - la vertu
s'écoule, les souffles se répandent et c'est la vie
4 - Que des
vivants surviennent dénote les essences
5 - Que deux
essences s'étreignent dénote les esprits
6 - Ce qui suit
fidèlement les esprits dans leurs allées et venues dénote les hun
7 - Ce qui
s'associe aux essences dans leurs sorties et leurs entrées dénote les po
8 - Pour ce qui
prend en charge les êtres on parlera du cœur
9 - Que le cœur
s'applique on parlera de propos
10 - Que le
propos soit permanent on parlera de vouloir
11 - Que le
vouloir qui se maintient change on parlera de pensée
12 - Que la
pensée se déploie au loin et puissamment on parlera de réflexion
13 - Que la
réflexion dispose de tous les êtres on parlera de savoir-faire
14 - Ainsi donc
le savoir-faire , c'est l'entretien de la vie...
J’ai déjà présenté cette traduction il y a
cinq ans. J’avais alors suggéré un autre sens et une autre traduction pour de habituellement présenté comme vertu
c'est-à-dire conduite, perception ou acte conforme et issu du Dao. J’avais proposé de remplacer la
traduction « vertu » par celle de « conscience » [18]. Ce
qui donne alors :
1 -Le ciel chez « je » est
conscience (de)
2- La terre chez « je » est
énergie (qi)
3- Lorsque de s’écoule et qi se
répand, c’est la vie (sheng)
La conscience de dont il s’agit ici,
n’est pas celle de l’homo sapiens, qui est en fait une conscience de la
conscience, et que l’on peut retrouver au niveau du propos (yi), du vouloir (zhe), de la pensée (si) ou de la réflexion (lu). La traduction chinoise en serait yishi. Ce de,
cette conscience est ce qui est commun à tous les êtres en vie. Elle représente
le subtil de leur part céleste inclue dans l’apparition de la vie, le subtil de
leur part terrestre étant le qi. Le
shen et le jing
n’apparaissent qu’une fois que la vie (sheng)
s’est manifestée au niveau du trois, et c’est seulement après que l’on parle
des trois trésors.
Yundong est à l’œuvre lorsque la conscience, principe
céleste, « prend en charge tous les êtres en vie » avec le cœur (xin). Yundong est
encore à l’œuvre avec la conscience de la conscience lorsque « le cœur
s’applique », lorsque « le propos est permanent », lorsque
« le vouloir qui se maintient change ». Lorsque « la pensée se
déploie au loin puissamment », il s’agit encore de Yundong. Et si l’on admet que la
réflexion est le support de la croyance, Yundong est encore là pour
accompagner l’évolution des croyances. Mais qui est donc Yundong ?
Un embryon de réponse pourrait être apporté
par les ondes scalaires. Ces ondes scalaires, d’après Pascuser
[19], sont une forme d’interférence produite par les ondes électromagnétiques
classiques, réalisant un « bruit » énergétique dans le vide. Quand
deux ondes électromagnétiques de même fréquence et en opposition de phases sont
émises en parallèle l’une à l’autre, elles s’annulent vibrant en sens opposé à
chaque instant et à chaque endroit tout
le long de leur trajet. La résultante est nulle et se propage dans la
même direction, mais sans vibrer dans un plan perpendiculaire au sens de la
propagation. Une onde scalaire est déterminée par un vecteur de propagation et
un nombre qui exprime sa magnitude. En effet chacune des deux ondes
électromagnétiques véhicule une énergie et si leur résultante est une onde qui
ne vibre plus, elle additionne par contre leur énergie qui se propage en ligne
droite dans l’espace. Ces ondes scalaires vibrent par contre par un changement
de leur magnitude dans le temps, entraînant une vibration dans la densité du
temps, lié à une altération de la courbure de l’espace-temps. Le temps tout
comme la matière est une quantité d’énergie et le résultat est une pression qui
ne se « voit » pas mais qui s’exerce sur le vide dans lequel elles se
propagent. C’est la raison pour laquelle on parle de « bruit
énergétique » dans le vide.
La physique quantique prévoit que le vide
est rempli de particules virtuelles, indétectables car vivant trop peu de
temps. Ces particules, en interagissant des millions de fois par seconde dans
chaque portion de l’espace vide, émettent des ondes électromagnétiques de
toutes fréquences et dans toutes les directions. Le résultat est nul pour la
physique quantique, mais pas pour la physique des ondes scalaires où le vide
est rempli d’énergie du fait des lignes de pression des ondes scalaires dans le
continuum espace-temps. La matière absorbe ces ondes scalaires et en émet à son
tour réalisant une forme de respiration énergétique [20]. Les forces de la
nature seraient également dérivées d’un potentiel matérialisé pouvant se
recharger par un flot d’ondes scalaires. La gravité et la masse seraient aussi
explicables par la résonance et les changements de magnitude des ondes
scalaires. Des variations gravitationnelles deviennent possibles en faisant
varier des ondes scalaires. Elles modifient la vitesse du temps et des
expériences de production d’ondes
scalaires auraient concrètement perturbé l’écoulement du temps jusqu’à ce que
la matière restitue le trop plein absorbé. On peut produire des ondes scalaires
par interférences d’ondes électromagnétiques classiques, tout comme on peut à
l’inverse en interférant des ondes scalaires produire des interférences d’ondes
électromagnétiques à distance, sans que le transport en soit détectable. Cela
constitue une arme redoutable permettant de tuer, de faire exploser à distance
ou de changer la météo. La mort d’un être vivant est alors instantané par arrêt
de l’intégralité des communications micro électriques des cellules. La
possession de telles armes déjà utilisées serait une explication au désarmement
nucléaire est/ouest.
Ce détour est important, car la constante
gravitationnelle n’a plus une valeur universelle mais une valeur locale pour
les champs scalaires et c’est probablement dans ce domaine que se fera l’unité
des forces recherchée depuis longtemps par les théories unificatrice de la
physique. L’unité préexiste au ciel et à la terre. Si de et qi sont une dualité manifestée chez
« je », il faut pour que « je » puisse exister aujourd’hui leur interaction
mutuelle qui n’est autre que Yundong. Les
mouvements du qi sont bien décrits
par les chinois dans l’interaction entre l’individu (cellule, organe ou être
humain) et son environnement, mais rien n’est dit sur le vide et son
habitation. C’est pourquoi le dao est
qualifié de sans forme. Les ondes scalaires nous permettent à présent
d’affirmer que le vide est soumis à une pression de qi. Cet aspect a été
développé dans son utilisation pragmatique terrienne, mais le corollaire
analogique est que le vide est aussi soumis à une pression de de. La
matière, et notre matière biologique en particulier, étant principalement
constituée de vide, est soumise à une pression de conscience (et non de vertu).
La matière consciente, quelle drôle d’idée
! [21] Pas tant que cela puisque les ondes scalaires ne vibrent plus dans
l’espace mais dans le temps. La conservation de l’énergie qui se propage dans
l’espace sans vibration est liée à la conservation de la conscience qui se propage
dans le temps en y vibrant. Cet aspect a été peu étudié car il ne rapporte pas
d’argent, et pourtant il permettrait d’expliquer plusieurs expériences de
physique restées inexpliquées [22].
La première est une expérience de
l’université de Genève reproduite aux Etats-Unis. En 1997 Gisin
a séparé un photon en deux particules jumelles, aux propriétés identiques, qui
ont été placées dans deux fibres optiques pour faire un trajet de 11 Km dans
des directions opposées. A leur extrémité distante de 22 Km, elles avaient un
choix à faire entre deux routes parfaitement identiques. A chaque fois les
particules ont fait le même choix, comme si elles étaient connectées entre
elles, chacune subissant instantanément les modifications apportée sur l’autre.
Rien ne permet d’expliquer cela en physique, même si Einstein en a prévu la
possibilité en parlant « d’action fantôme à distance » [23].
La deuxième expérience est de Poponin et Gariev en 1995 en
Russie. Ils ont testé le comportement de l’ADN sur des photons. Ils ont créé un
vacuum dans un tube d’air de façon à étudier le comportement des photons qui y
restaient. Leur disposition était totalement désordonnée dans le tube. Dans une
deuxième partie de l’expérience ces photons étaient mis en présence de fragment
d’ADN. La disposition des photons a alors pris un ordre donné en présence de la
matière vivante. Dans une troisième partie de l’expérience, l’ADN a été retiré
et les photons sont restés dans le même ordre sans revenir au désordre initial.
Rien ne permet en physique d’expliquer ce comportement de la lumière, et Poponin et ses collègues ont été « forcés d’accepter
comme hypothèse de travail qu’un nouveau champ soit excité » [24].
La troisième expérience a été faite par
l’armée américaine en 1992. Des échantillons de tissu buccal ont été prélevés
chez un donneur et placé à quelques centaines de mètres de lui dans une autre
pièce du bâtiment. Pendant qu’on suscitait diverses émotions à l’aide de vidéo
adaptée chez le donneur, on enregistrait l’activité électrique de l’ADN des
fragments de tissu prélevé. Toutes les fortes réactions électriques de l’ADN
ont été synchrones des émotions du donneur. Cleve Blakster a repris et validé ces expériences avec une
distance de 500 km entre le donneur et ses cellules et un contrôle rigoureux du
temps par une horloge atomique. L’intervalle entre l’émotion et la réaction des
cellules distantes était nul ; l’effet était instantané [25].
Toutes ces expériences prennent leur sens
si l’on admet une vibration de la conscience dans le temps de la matière qui
permet un effet synchrone à deux endroits différents ou de réunir par la
lumière deux temps différents dans une même particule [26]. Admettre une
matière consciente, c’est nous mettre en liaison spatiale et temporelle avec
l’origine. Cette unité originelle est incluse dans chacun des phénomènes du
monde vivant et Yundong en est une
manifestation.
Si l’on pouvait réduire la durée de
l’univers sur une année, et que le bigbang se situe au premier janvier de cette
année, la formation de la voie lactée se situerait le 1 avril et la naissance
du système solaire se ferait le 9 septembre. La première cellule vivante
apparaîtrait alors le 29 septembre, la première plante le 19 décembre, le
premier poisson le 20 décembre et le premier insecte le 21 décembre. Le dinosaure apparaîtrait le 24 décembre, les
mammifères le 26 décembre, les oiseaux le 27 et les dinosaures s’éteindraient
le 28 décembre.
C’est le 31 décembre à 22h30
qu’apparaîtrait l’homme. Lascaux serait à 23h59, Bouddha à 23h59’ 55 s, le
Christ à 23h59’ 56s, C. Colomb à 23h 59’ 59s et nous le 31 à minuit.
« Je » en mouvement avec ses
trois niveaux de structure, fonction et
conscience, s’inclue aussi dans ce temps là, mais cette pédagogie ne
décrit pas l’unité dans laquelle Yundong n’était pas encore né mais seulement potentiel dans
le « grand immobile ». Les chinois l’ont dit aussi à leur façon au chapitre 9 de Suwen :
« Le yin/yang permet de calculer
jusqu’à 10. Et de là, pousser jusqu’à 100. Et, calculant jusqu’à 1000, de
pousser jusqu’à 10 000. 10 000 c’est beaucoup et même innombrable; mais
l’important en tout cela, c’est le Un. » [27].
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27. Larre C. et Rochat de la Vallée.
La vie, la médecine et la sagesse. Paris : Cerf ; 2005
Dr
Emmanuel Escalle
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